La méthode agile appliquée à nos produits et missions ! Utopie ou succès accru ?

Fotolia_85553673_XS.jpgLe Cabinet IENA utilise la méthode Agile Scrum pour la conduite de 90% de ses projets.

Retour sur une approche de travail qui a fait ses preuves.

Satisfaire le client. Tout le monde porte cet objectif. Mais, il y a des méthodes qui fonctionnent mieux que d’autres. La méthode Agile est l’une d’entre elles. « Avant, les entreprises avaient davantage une approche en cycle V. C’est-à-dire que les équipes réalisent le produit de leur côté, avant de revenir avec un joli paquet cadeau », raconte le Senior Partner du Cabinet IENA, Christophe Neyret. Une démarche qui génère souvent de la frustration chez le client.

Leurs attentes changent. Les besoins évoluent. Pour faire simple, « ils s’attendent à une voiture bleue et obtiennent une de couleur rouge », résume le Senior Partner. Impossible avec la méthode Agile. À la différence du cycle en V, elle oblige les équipes à livrer très régulièrement des modules applicatifs. « Au bout de 20 jours, il doit y avoir quelque chose d’opérationnel », assure Christophe Neyret.

Le client va être très souvent sollicité

Ce qui va permettre au client de connaître la mécanique et de s’approprier l’application. Autrement dit, d’éviter l’effet « papier-cadeau ». Lors de stand-up meetings, l’entreprise va expliquer les difficultés techniques rencontrées. Plus important, le client va entendre les moyens mis en œuvre pour les éviter. La transparence est totale. « Des clients comprennent même d’ailleurs plus facilement l’impossibilité technique de certaines demandes », ajoute le Senior Partner.
Bien sûr, la méthode Agile n’est pas sans inconvénient. Déjà, la disponibilité du client doit être totale, ou presque. En plus des stand-up meetings, il va être sollicité très souvent pour des problématiques fonctionnelles : design, ergonomie, technologies. « Il faut être très réactif. Cela nécessite un bon niveau d’expertise chez les clients, mais aussi chez les consultants », précise Christophe Neyret.

Toujours anticiper, jamais détricoter

Attention d’ailleurs à bien rester au contact du client. La multiplication des réunions peut entraîner une certaine « usure ». « On peut être amené à réaliser un stand-up meeting par jour. Même si on emmène les viennoiseries, ils peuvent en avoir un petit peu marre à la fin ». Mais, les consultants ne doivent jamais rien lâcher. « Dans 20 jours, il faut que notre objectif soit atteint », se disent-ils. Ils n’ont pas le droit de faire moins.

Au final, utiliser la méthode Agile nécessite une vision globale du projet. Mais, pour tenir la cadence, mieux vaut privilégier les petites équipes : 8 au maximum. Le nombre idéal pour répondre, quoi qu’il arrive, au besoin du client. « Il n’y a jamais cette mauvaise surprise : « ah, on s’est trompé de chemin, on est obligé de détricoter ce que l’on a fait », analyse Christophe Neyret. Avec la méthode Agile, on essaie toujours d’anticiper.



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